L’Âge d’or, c’est un peu le rêve d’un·e archéologue du futur devenu réalité théâtrale aujourd’hui. Le principe en jeu est simple: il s’agit de visiter des lieux de pouvoir (une banque, un bureau administratif ou un centre commercial) comme s’il s’agissait de vestiges. Et si, à la manière d’improbables touristes, nous nous laissions guider pour aller à la découverte de ces temples de l’argent, du travail et de la consommation?
Grâce à de telles visites-performances, on se surprend bientôt à décrypter les attentes et les non-dits d’une époque, la nôtre, encore mue par le mythe de l’abondance, obnubilée par la croissance et le progrès. Des valeurs inscrites dans l’architecture, une idéologie qui passe par la mise en volume des espaces et la circulation des corps de leurs usager·ère·s.